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Lilly Lulay
Résidence à Contretype
14 avril – 25 mai 2025
Résidences artistiques / Residency program
À propos / About
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Contretype poursuit le programme de résidences initié en 1998 par Jean-Louis Godefroid. Initialement intitulé L’image de Bruxelles, ce programme avait pour vocation de permettre aux artistes de développer leur réflexion et leur recherche photographique, tout en constituant progressivement une documentation visuelle sur le territoire de Bruxelles. Il est établi que chaque artiste accueilli.e en résidence cède à Contretype au moins une des œuvres produites pendant son séjour. Ces œuvres viennent enrichir la collection de Contretype.
Contretype organise deux résidences chaque année, la première est une résidence locale et l’autre se déroule dans le cadre d’un échange. Chaque année, un.e des 6 lauréat.es de l’exposition archipel est invité.e pour une résidence de recherche et/ou de production l’année suivante. L’autre résidence devrait se mettre en place dans le cadre d’un échange avec une structure internationale engagée dans la photographie.
Contretype s’engage à rendre visible le travail effectué en résidence, que ce soit par une présentation à Contretype, par une conférence hors-les-murs, par le soutien à une édition, par un partenariat avec une autre structure…
L’évolution des modalités de résidence modifie le sens du titre du programme : L’image de Bruxelles ne doit plus forcément s’entendre comme la production d’une documentation photographique sur le territoire de Bruxelles mais comme le paysage artistique et esthétique que façonne le paysage bruxellois. Les enjeux des thématiques de travail de ces artistes ne sont plus forcément liés à la représentation de Bruxelles.
Les artistes accueilli.es en résidence sont logé.es dans l’appartement dont dispose Contretype à la Cité Fontainas, au-dessus de ses espaces d’exposition. La durée d’une résidence est de 1 mois.
Chaque résidence est dotée des budgets : pour la production, pour les frais de voyage (dans le cas d’un.e artiste ne vivant pas à Bruxelles), pour le séjour (per diem).
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Residency program
Contretype is continuing the residency programme initiated by Jean-Louis Godefroid in 1998. Initially entitled L'image de Bruxelles, the aim of this programme was to enable artists to develop their photographic research, while gradually building up a visual documentation of the territory of Brussels. It is agreed that each artist in residence would give Contretype at least one of the works they produced during their stay. These works will enrich the Contretype collection.
Contretype offers two residencies each year: one is a local residency and the other is an exchange residency. Each year, one of the 6 winners of the archipel exhibition is invited for a research and/or production residency the following year. The other residency should be set up as part of an exchange with a structure involved in photography, possibly in Africa. In keeping with Belgium's history and current affairs, this residency is part of the broader theme of colonial and post-colonial relations, which has become central today.
Contretype's commitment is to offer visibility to the work carried out during the residency, whether through a presentation at Contretype, an off-site conference, support for a publication, a partnership with another organisation, etc.
The evolution of the residency modalities modifies the meaning of the programme's title: L’image de Bruxelles should no longer necessarily be understood as the production of a photographic documentation of the territory of Brussels, but as the artistic and aesthetic landscape shaped by the artists working in Brussels. The theme of their work is no longer necessarily the representation of Brussels.
Artists in residence are housed in the Contretype flat in Cité Fontainas, above its exhibition spaces. The duration of a residency is usually 1 month.
Each residency is allocated the following budgets
- A budget for production
- A budget for travel expenses, if the artist does not live in Brussels
- A per diem for a period of 30 days
Artistes en résidence / Artists in residence
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BRANDON GERCARA & UGO WOATZI (2023)
ISRAEL ARIÑO (Espagne, 2021)
LUCAS LEFFLER (Belgique, 2020)
FEDERICO CLAVARINO (Italie, 2019)
ALEXANDRA DEMENKOVA (Russie, 2017)
JOEL NEPPER (Luxembourg, 2017)
MAHESH SHANTARAM (Inde, 2017)
NADJA MASSÜN (Mexique, 2015)
MICHAEL GOLDGRUBER (Autriche, 2015)
PAUL KUIMET (Estonie, 2014)
KIM ZWARTS (Pays-Bas, 2014)
IEVA EPNERE (Lettonie, 2013)
ENIKÖ HANGAY (Hongrie, 2012-2013)
BARBORA PIVOÑKOVÀ (Tchéquie, 2012)
VICENTE DE MELLO (Brésil, 2012)
ERIKA VANCOUVER (Belgique, 2012)
RUI CALÇADA BASTOS & NOÉ SENDAS (Portugal, 2011)
MARIE-NOËLLE BOUTIN (France, 2011)
ANDRÉ CEPEDA & EDUARDO MATOS (Portugal, 2011)
SÀRI EMBER (Hongrie, 2011)
SATORU TOMA (Japon, 2009)
DANIEL DESMEDT (Belgique, 2009)
CHANTAL MAES (Belgique, 2008)
ISABELLE HAYEUR (Québec, 2008)
ANDREAS WEINAND (Allemagne, 2007)
PROJET BRUXELLES: LUCAS ETTER, FRANÇOIS GOFFIN,
SARAH MORISSENS, ARMAND QUETSCH (Belgique, 2005)
SÉBASTIEN CAMBOULIVE (France, 2005)
PHILIPPE HERBET (Belgique, 2003)
HICHAM BENOHOUD (Maroc, 2003)
J.H. ENGSTRÖM (Suède, 2003)
SÉBASTIEN REUZÉ (France, 2002)
ISTVAN HALAS (Hongrie, 2001)
ELINA BROTHERUS (Finlande, 2001)
KAROLE BIRON (Québec, 2001)
ANDRÉ CEPEDA (Portugal, 2000)
MARIE-NOËLLE DAILLY (Belgique, 2000)
ISABELLE ARTHUIS (France, 2000)
ANGEL MARCOS (Espagne, 1999)
BARBARA & MICHAEL LEISGEN (Allemagne, 1999)
BERNARD PLOSSU (France, 1998)
ALAIN PAIEMENT (Québec, 1997)
Lilly Lulay
Résidence à Contretype
14 avril – 25 mai 2025
Lilly Lulay a été l'une des lauréates de l'appel à projets Archipel 2024, présentant sa série Digital Dust. Elle est aujourd'hui accueillie en résidence pour développer un nouveau projet.
Son travail à Contretype prolonge une recherche sur le collage initiée en 2007 avec Mindscapes, puis poursuivie en 2015 avec le projet Istanbul. Ses collages s'appuient sur des photographies trouvées ou données, qu'elle recadre, assemble et réinvente en compositions abstraites. Ces « paysages mentaux » révèlent un monde intérieur fait de souvenirs, d'imagination et de perceptions. Chaque œuvre superpose des strates de lieux, d'époques et de vécus.
De loin, ces créations évoquent montagnes, villes ou architectures. De près, elles dévoilent une multitude de fragments : portions de réalité captées volontairement ou par hasard, puis oubliées. Depuis 2015, Lulay crée également des vidéos-collages animés, portraits de villes composés d'images personnelles et collectées en collaboration avec habitants et visiteurs.
Ces films proposent une déambulation imaginaire à travers l'espace urbain et ses temporalités entrelacées - saisons, époques et histoires croisées. Chaque projet célèbre une ville dans sa diversité sociale, architecturale et culturelle, superposant regards et récits individuels. Ils deviennent musée portatif, carte postale collective et mémoire en mouvement.
Pour sa vidéo sur New York, Lulay a rassemblé des images couvrant cinq décennies, des années 1970 à 2019, interrogeant les différences de perception entre touristes et résidents. À Bruxelles, elle appliquera cette méthode à travers un nouveau collage vidéo centré sur la place du Jeu de Balle, mêlant ses propres prises de vue à des images partagées par les habitants. Ce projet donnera naissance à un portrait fragmenté et sensible de la ville, en dialogue avec ses occupants, ses objets et ses imaginaires.
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Née en 1985 à Francfort et installée à Bruxelles depuis près de dix ans, Lilly Lulay a étudié la photographie, la sculpture et la sociologie des médias en Allemagne et en France. Son travail examine la photographie comme un outil culturel profondément intégré à nos modes de vie. Consciente de la saturation visuelle de notre époque, elle produit rarement de nouvelles images. À la place, elle puise dans ses propres archives ainsi que dans des images collectées (sur internet, aux marchés aux puces, auprès d'ami·e·s), qu’elle considère comme une matière première. À travers un ensemble de techniques (collage, découpe laser, broderie, installation…), elle donne à voir des photographies-objets, révélant la mémoire, les usages et les mécanismes sociaux liés à l’image. Depuis 2017, elle s'intéresse particulièrement au smartphone, devenu un outil de création photographique omniprésent, aux implications sociales, techniques et économiques multiples.
Ses œuvres font partie de collections prestigieuses, telles que : le George Eastman Museum (Rochester), la Fondazione Fotografia Modena, la Deutsche Börse Photography Foundation (Francfort), la DZ Bank Art Collection (Francfort), Art Vontobel (Zurich), ainsi que les artothèques de Pessac, Pau et Limoges. Elle a exposé dans de nombreuses institutions et événements internationaux : Aperture (New York), Die Ecke (Santiago du Chili), Ballarat Foto Biennale (Australie), Beaconsfield (Londres), Foam Next Door (Amsterdam), Festival Circulation(s) (Paris), Musée Benaki (Athènes), Museum für Konkrete Kunst (Ingolstadt), entre autres.
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Lilly Lulay was selected as a laureate of the archipel 2024 open call, where she presented her Digital Dust series. She is currently developing new work during her residency at Contretype.
This residency continues Lulay's ongoing exploration of collage that began with her 2007 Mindscapes series and evolved through her 2015 Istanbul project. Her distinctive approach transforms found and donated photographs through careful reframing and reassembly, creating abstract compositions she calls "mindscapes" - visual representations of memory, imagination and perception. These layered works contain fragments of different places, times and lived experiences. When viewed from a distance, they suggest landscapes or cityscapes, while closer inspection reveals intricate details of forgotten moments and abandoned realities.
Since 2015, Lulay has expanded her practice to include animated video collages - urban portraits constructed from both personal and crowdsourced imagery created in dialogue with local residents and visitors. These cinematic works invite viewers on imaginative journeys through cities, blending different seasons, historical periods and intersecting narratives. Each project becomes a multifaceted tribute to urban diversity, functioning simultaneously as portable archive, collective souvenir and living memory.
Her New York video collage incorporated imagery spanning five decades, from 1970s film photographs to contemporary smartphone images, examining how perspectives differ between tourists and residents. For her Brussels project, Lulay will focus on the Place du Jeu de Balle, combining her own photographs with images contributed by local residents to create a poetic, fragmented portrait of the city that captures its unique atmosphere and imagined possibilities.